En finir avec les idées fausses sur les migrations
États Généraux des Migrations
Textes de Sophie-Anne Bisiaux, chercheuse et militante associative
Préface de François Héran, sociologue, démographe, titulaire de la chaire Migrations et Sociétés au Collège de France.
États Généraux des Migrations
Textes de Sophie-Anne Bisiaux, chercheuse et militante associative
Préface de François Héran, sociologue, démographe, titulaire de la chaire Migrations et Sociétés au Collège de France.
208 pages
978-2-7082-5366-7
Soixante idées fausses sur les migrations décryptées et déconstruites, pour sortir des discours qui laissent croire qu’une politique d’accueil est impossible.
Dans le contexte particulier de la prochaine campagne présidentielle, les discours d’inquiétude et de crispation, voire de rejet, à l’égard des migrants, réfugiés, exilés et étrangers, risquent d’occuper une large partie de l’espace médiatique.
Il est indispensable de répondre à ces discours, ce qui suppose dans un premier temps de les écouter et de les décrypter. C’est ce que cet ouvrage propose de faire : il examine et analyse les préjugés, les représentations fausses et les idées reçues sur les migrations, afin de les déconstruire point par point.
En réponse aux détracteurs de toute politique d’accueil, mais aussi à tous ceux qui hésitent ou qui s’inquiètent, ce livre propose un tour d’horizon des migrations en mettant à la disposition des lecteurs un très grand nombre d’informations, de chiffres, de données et de faits. Organisé par thématiques et rédigé dans un style très accessible, l’ouvrage s’attache à prendre le contrepied de 60 idées fausses, pour convaincre que l’accueil des exilés est non seulement possible, mais surtout souhaitable.
Texte de Sophie-Anne Bisiaux
Préfacier : François Héran
Biographie des états généraux migrations :
Les Etats Généraux des Migrations rassemblent des centaines de collectifs et d’associations locales ou nationales présentes sur le terrain aux côtés des personnes étrangères victimes des politiques actuelles. Partout en France, ces acteurs se concertent et organisent des événements publics pour dénoncer la politique actuelle, accompagner les personnes concernées et être force de proposition afin d’obtenir un changement radical de la politique migratoire.
----
Préface
Introduction
PREMIÈRE PARTIE. « MIGRANT (NOM MASC.) : HOMME DE COULEUR NOIRE, PAUVRE ET ILLETTRÉ, À LA RECHERCHE DE L’ELDORADO EUROPÉEN. »
« C’est simple... »
1. « Migrant, immigré, étranger, réfugié, apatride, exilé... c’est plus ou moins la même chose. »
2. « D’un côté, il y a les réfugiés, qui ont de bonnes raisons de quitter leur pays ; de l’autre, il y a les “migrants économiques”. »
« Le migrant type »
3. « Migrer, c’est une affaire d’hommes. »
4. « Les migrants sont pour la plupart des personnes pauvres. »
5. « La grande majorité des migrants sont peu instruits. »
« De l’Afrique vers l’Europe. »
6. « Ce sont surtout les Africains qui migrent, et principalement vers l’Europe. »
7. « De manière générale, les mouvements migratoires sont dirigés des pays du Sud vers les pays du Nord. »
DEUXIÈME PARTIE. « C’EST L’INVASION ! »
« Un monde de plus en plus ouvert. »
8. « Il y a de plus en plus de migrants. »
9. « La mondialisation a généré l’abolition des frontières. »
10. « Les États sont soumis à de plus en plus de conventions internationales qui les obligent à accueillir des migrants, au mépris de leur souveraineté. »
« Des migrations massives et imprévisibles. »
11. « En 2015, l’Europe a été confrontée à une véritable “crise migratoire”. »
12. « Avec la crise environnementale, l’Europe va être submergée par desmillions de réfugiés climatiques. »
13. « Nous assistons à une “radicalisation du rêve migratoire”. »
« C’est la faute de l’Union européenne. »
14. « La construction européenne a dépossédé les États de leur politique migratoire. »
15. « Les frontières européennes sont des passoires. Il faudrait consacrer davantage de moyens à leur renforcement. »
16. « L’Union européenne force les États membres à accueillir des migrants. »
17. « Il existe en Europe un “shopping de l’asile”. »
18. « Sortir de l’Union européenne permettrait de reprendre le contrôle des frontières nationales. »
« La France, bien trop accueillante. »
19. « La France accueille beaucoup d’étrangers et a une politique généreuse en matière de délivrance de titres de séjour. »
20. « En France, les étrangers ont beaucoup trop de droits. »
21. « La France a toujours été une terre d’asile et continue de l’être. »
22. « Les demandeurs d’asile sont trop bien accueillis en France, cela crée un appel d’air. »
23. « Beaucoup d’étrangers sont des fraudeurs et la France ferme les yeux. »
TROISIÈME PARTIE. « ILS NOUS MENACENT. »
Une menace pour notre « identité »
24. « L’identité européenne est en danger. »
25. « Les migrants islamisent la France et menacent la laı̈cité. »
26. « En France, les immigrés ne veulent pas s’intégrer. »
Un péril pour notre sécurité
27. « Si on emprisonne davantage les étrangers que les Français, c’est bien parce qu’ils sont plus dangereux. »
28. « Plus un pays accueille d’immigrés, plus les risques d’attaques terroristes sont importants. »
29. « Les immigrés ne respectent pas les femmes. »
La mise en danger de notre économie et de nos droits sociaux
30. « Les étrangers prennent les emplois des nationaux et participent au dumping social. »
31. « Ils vivent au crochet de la société et menacent les systèmes de sécurité sociale. »
32. « L’intégration des étrangers est très coûteuse. »
33. « Il est plus rentable de fermer les frontières et d’expulser les étrangers. »
QUATRIÈME PARTIE. « UNE SEULE SOLUTION : CHACUN CHEZ SOI ! »
Renforcer les frontières et les contrôles, pour le bien des personnes migrantes
34. « Si on fermait vraiment les frontières, la migration finirait par se tarir. »
35. « Il faut combattre les réseaux de passeurs qui exploitent la misère des exilés. »
36. « Des frontières mieux surveillées permettraient de protéger les femmes exilées contre la traite. »
37. « On critique beaucoup la coopération de l’Union européenne avec les “garde-côtes” libyens, mais c’est toujours mieux que de laisser les personnes mourir en Méditerranée. »
Externaliser la gestion des migrations
38. « Il faudrait faire le tri entre les “réfugiés” et les “migrants économiques” aux frontières européennes. »
39. « L’Europe devrait faire en sorte de stopper les exilés avant qu’ils n’arrivent sur son territoire. »
40. « Pour expulser davantage de migrants en situation irrégulière sur le territoire européen, il faut renforcer la coopération avec les pays d’origine et de transit. »
41. « C’est mieux d’offrir une protection humanitaire aux réfugiés au plus près de leur pays d’origine. »
42. « On devrait installer des centres de tri dans les pays tiers pour sélectionner ceux qui ont le droit d’aller en Europe. »
Réduire les facteurs d’attraction et lutter contre les causes des migrations
43. « Il faut interdire les ONG de secours en mer car elles encouragent les exilés à risquer leur vie en Méditerranée. »
44. « Soutenir le développement des pays d’origine des personnes migrantes permettrait de les dissuader d’entreprendre leur voyage. »
45. « C’est rendre service aux pays d’origine que d’empêcher le départ de leurs ressortissants qualifiés. »
Fermer les frontières de manière plus humaine
46. « Il faut aider les étrangers en situation irrégulière à rentrer volontairement plutôt que de les expulser. »
47. « Enfermer les étrangers, ce n’est pas humain, mais il existe des alternatives dignes. »
48. « L’européanisation des politiques de contrôle aux frontières permet un meilleur respect des droits des personnes exilées. »
CINQUIÈME PARTIE. « ASSURER UN ACCUEIL INCONDITIONNEL ET OUVRIR LES FRONTIÈRES ? VOUS PLAISANTEZ, J’ESPÈRE ! »
« Ça peut attendre. »
49. « Il y a tellement d’injustices à combattre, la défense des droits des étrangers n’est pas une priorité. »
50. « C’est le combat des personnes exilées, pas le nôtre. »
« Ça serait la catastrophe. »
51. « Si on ouvre les frontières, l’Europe va être submergée par une “vague migratoire” sans précédent. »
52. « Ça serait insensé dans un contexte marqué par le terrorisme. »
53. « On l’a vu avec la crise de la Covid-19, des frontières trop ouvertes favorisent la propagation des pandémies. »
54. « Ça ouvrirait la voie à l’extrême droite. »
« C’est nous ou c’est eux, il faut choisir. »
55. « Les États ont besoin de frontières, ils ne peuvent pas protéger tout le monde. »
56. « L’ouverture des frontières conduirait à l’effondrement de l’économie, sinon à une mise en concurrence féroce entre les travailleurs. »
57. « Pour sauver la planète, il vaut mieux construire des murs. »
« C’est impossible. »
58. « La liberté de circulation, c’est une utopie. »
59. « Tant que nous avons des gouvernements inhospitaliers, nous ne pouvons rien faire. »
60. « Un accueil inconditionnel en France est inconcevable et beaucoup trop compliqué à mettre en œuvre. »
Bibliographie
Remerciements
Partenaires